Psychanalyse intégrative et art thérapie : une psychothérapie ouverte
Les séances de psychanalyse intégrative et art-thérapie reprennent
Dans la psychanalyse intégrative que je propose je me réfère aussi bien de Freud que de Jung, Winnicott, Reich, Carl Rogers ou Luce Irigaray. L’idée est de ne pas s’enfermer dans une théorie mais de voir comment les unes s’enrichissent des autres afin de mettre au point une psychothérapie qui puisse prendre en compte la complexité des situations de chacune et chacun.
Une psychothérapie personnalisée.
J’adapte le cadre à la problématique de chaque personne afin que la psychothérapie soit la plus personnalisée possible. C’est vous qui me guidez dans ce que je peux proposer. En fonction de ce que nous sentons être bon pour vous je peux vous proposer d’allier à la psychanalyse l’art thérapie (peinture, modelage), le théâtre, l’hypnose ou une psychothérapie corporelle. La souplesse du cadre nous permet de cibler ce qui vous permettra d’aller mieux en restant toujours attentif au changement dans le processus de votre psychothérapie. Je suis soucieuse de ne pas plaquer sur vous un cadre rigide qui ne vous correspondra pas.
les séances d’art thérapie sont complémentaires des séances de psychanalyse.
La création par la peinture, le dessin, modelage vous permet de retrouver l’expression symbolique de l’enfant que vous étiez, l’art thérapie vous permet à nouveau de jouer sans crainte d’être jugé c’est-à-dire sans résultat attendu.
Avec la psychanalyse vous pouvez interpréter ce moment de création, mettre des mots sur ce que votre inconscient a exprimé en images.
les images de vos rêves seront pour nous de précieux alliés par cette découverte de vous-même. La psychanalyse permettra de comprendre ce que vous dit votre inconscient et de le voir comme un guide positif.
Du nouveau pour cette rentrée : des séances de théâtre et psychanalyse en petits groupes.
Je vous propose de nous retrouver régulièrement en petits groupes ( 8 persones maximum) pour faire du théâtre. Cesséances de psychodrame permettront à chacun de jouer des scènes conflictuelles de sa vie pour en résoudre quelque chose grâce à l’appui du groupe. Vous retrouverez la joie de faire « comme si ». Vous arrêterez de vous culpabiliser en prenant conscience que vous n’êtes pas seuls, que d’autres partagent un vécu similaire. En jouant ces scènes vous vous rendrez compte que vous pouvez changer vos relations avec les autres.
Plus que jamais nous avons besoins de recréer du lien entre nous.
Après cette période de COVID les groupes ont éclatés. Nous avons besoin de retrouver de vraies relations humaines en petit comité intime et non d’innombrables amitiés virtuelles. La relation humaine nécessite la présence des corps, le mouvement dans un espace-temps matériel partagé. Le théâtre engage cette communication non verbale qui permet d’exprimer des émotions, de les ressentir et d’en parler.
Je préfère parler de « théâtre et psychanalyse » car le mot de « psychodrame » me paraît trop « dramatique », recouvrant l’aspect ludique et joyeux qui consiste à jouer un rôle. Aucune formation théâtrale n’est nécessaire, il suffit de retrouver son âme d’enfant.
Je vous souhaite une rentrée sous le signe du lien !
Déroulement des séances de psychothérapie par le theâtre.
Les séances de théâtre et psychanalyse en petits groupes auront lieu trois heures tous les deux mois. Il m’arrivera aussi de vous proposer si vous le souhaitez des séances de land art -thérapie. Pour les personnes qui suivent déjà des séances individuelles de psychanalyse intégrative et art-thérapie, les séances de groupe sont complémentaires. En individuel vous pouvez creuser votre problématique personnelle et lors des séances de groupe vous comprendrez l’aspect social de votre vécu c’est-à-dire le fait qu’il soit partagé par d’autres.
Tarifs des séances psychanalyse et art-thérapie en petits groupes.
Par « art-thérapie « j’entends essentiellement théâtre et psychanalyse et parfois land-art et psychanalyse.
la domination sexuelle des femmes: encore aujourd’hui
J’ai écrit cet article pour l’association Osez le Féminisme ou nous menons une réflexion sur la sexualité aujourd’hui dans le but d’aider les femmes à sortir de la domination sexuelle masculine. Depuis les années 70 , cette domination à cédé un peu de terrain sur le plan social mais peu sur le plan sexuel ou la femme reste souvent esclave des pratiques sexuelles masculines notamment dans la dévalorisation de ce qu’on appelle « les préliminaires ».
Et malheureusement quand elle réussit à s’émanciper c’est souvent pour copier la sexualité masculine en adoptant une sexualité phallique. Là encore elle n’affirme rien de la spécificité du désir et du plaisir féminin.
L’enjeu de cette libération sexuelle qui n’a pas encore eu suffisamment lieu est énorme car si la femme affirme la spécificité de sa sexualité , elle cesse d’être l’objet de la jouissance masculine pour devenir sujet de sa sexualité. Elle cesse d’être objet à tous points de vue: sexuel, affectif, social, professionnel car elle ne veut plus « faire comme » lui impose l’homme mais juste différemment.
Dévalorisation des préliminaires et survalorisation du coït
Les préliminaires désignent couramment les pratiques
sexuelles qui précèdent l’acte sexuel proprement dit : la pénétration. Comme si
la sexualité se réduisait à la pénétration . Quelles pratiques exactement ?
Il s’agit de baisers, de caresses sur tout le corps, y compris sur le sexe, de cunnilingus, de
fellation, du contact peau contre peau, du fait de se serrer l’un contre
l’autre. Ce sont des gestes ou la tendresse rentre souvent en ligne de compte
avec les sons, les odeurs, les mots échangés. Dans les préliminaires c’est
toute notre sensualité qui est en jeu.
Le mot de « préliminaires » indique ce qui arrive avant, ce qui prépare à l’acte sexuel mais ne fait pas vraiment partie de l’acte sexuel. Ces pratiques sont donc considérées comme moins importantes que la pénétration qui serait la finalité même de l’acte sexuel, son apogée. Elles sont considérées comme un préalable dont on peut se passer.
Le coït serait plus important que les préliminaires parce qu’il serait censé procurer le maximum de jouissance à l’homme comme à la femme.
D’où vient cette idée que c’est dans le coït que l’homme et la femme jouissent le plus ?
Sans doute de l’idée très ancienne que le plaisir sexuel a
pour but la reproduction. Car c’est par la pénétration du pénis dans le vagin
que peut avoir lieu la fécondation c’est-à-dire la fusion de l’ovule et du
spermatozoïde et donc la conception d’un enfant . Ainsi pour Freud et pour
bon nombre de religions aujourd’hui la finalité du plaisir sexuel c’est la
reproduction. Comme si la nature avait créé le plaisir sexuel dans le seul but
de la reproduction. Le plaisir sexuel n’est admis que dans le cadre de la
reproduction.
Les préliminaires sont donc dévalorisés dans notre société car ils sont censés apporter moins de plaisir aux deux sexes que le coït. Pour cette raison, les préliminaires sont souvent très rapides entre hommes et femmes parce qu’il faudrait vite passer « aux choses sérieuses ».
Le peu de temps accordé aux préliminaires satisfait t-il les deux sexes ? La réponse est non. Les femmes se plaignent très souvent du peu d’attention tendre et érotique de leurs partenaires masculins, celui-ci voulant très vite passer à la pénétration et semblant s’ennuyer dans les caresses et les baisers. Les femmes se plaignent de ne pas être assez excitées pour la pénétration et prennent alors peu de plaisir dans le coït . Pourquoi ?
Parce que le plaisir sexuel féminin est très différent du plaisir sexuel masculin.
Les femmes pour jouir ont besoin de douceur, de caresses sur tout le corps, de contact peau à peau, de gestes doux et lents car elles jouissent surtout par le toucher. Pour elles la pénétration par le pénis est un plaisir de toucher parmi d’autres, une pénétration parmis d’autres. Pour jouir une femme n’a pas forcément besoin de coït, contrairement à l’homme qui a besoin de la pénétration pour jouir c’est-à-dire pour éjaculer. Si l’homme peut apprécier les préliminaires il devient vite obsédé par l’idée du coït qui permettra ce mouvement de bas en haut sous la pression du vagin et ensuite de l’éjaculation.
Ainsi lorsqu’on dit que le maximum de plaisir est atteint par
la pénétration pour l’homme comme pour la femme on parle essentiellement du
plaisir masculin et on fait comme si le plaisir féminin été identique ! On
impose aux femmes un mode de jouissance masculine qui permet aux hommes de
maintenir leur domination sexuelle en niant la spécificité du plaisir féminin.
Il est donc faux de dire que les préliminaires sont moins
valables pour le plaisir que le coït. Cette assertion ne concerne que les
hommes qui veulent faire croire aux femmes que le coït est aussi pour elle la
meilleure façon d’avoir un orgasme. Ils peuvent ainsi continuer à jouir tel
qu’ils le souhaitent, en toute bonne conscience, mais pas les femmes.
Pour une femme croire que seul compte la pénétration, c’est renoncer à son plaisir spécifiquement féminin en essayant de jouir comme un homme. Mais ça ne marche pas !
La femme-objet
Sauf dans le cas d’une sexualité perverse ou la domination
masculine a été intériorisée sous la forme du masochisme : il s’agira alors pour la femme de jouir en tant
qu’objet passif soumis à toutes sortes de pénétrations avec violences. C’est la
sexualité des films pornographiques ou il s’agit d’une sexualité sans
préliminaires c’est à dire d’une sexualité sur le modèle d’une jouissance
uniquement phallique.
Essayer de jouir comme un homme mène souvent la femme à la frigidité. Ainsi beaucoup de femmes
disent avoir peu désir et peu de plaisir. La frigidité des femmes vient du fait
qu’elles ne connaissent pas les spécificités de leur sensualité par ce qu’elles
se laissent imposer des fantasmes, des gestes, des pratiques propres à la
libido masculine.
Les hommes ignorent aussi ce qui fait plaisir aux femmes,
croyant comme elles que c’est forcément par le coït qu’elles atteindront
l’orgasme. Cette survalorisation du coït permet aux hommes de continuer à
pratiquer leur sexualité sans tenir compte du plaisir féminin autre , tout en
assurant en même temps le culte du phallus et le culte du sperme dans la
reproduction. Car c’est le phallus qui a le primat de l’activité dans le coït,
la femme étant priée de se laisser « prendre ». En effet le vagin est
essentiellement vu dans le coït comme une gaine passive dans laquelle s’affaire
le pénis . Par la survalorisation du coît
l’homme se rassure donc sur sa virilité, la pénétration par le pénis
étant croit-il le seul moyen pour la femme d’obtenir la jouissance. La virilité
est ici la capacité à donner du plaisir en même temps que la capacité de procréer.
Le sexe de la femme est vu comme un réceptacle passif au sexe de l’homme seul réellement actif dans le fait de « donner
du plaisir » et de « faire des enfants ».
Si le coït est survalorisé, les « préliminaires » sont donc dévalorisés. Si la jouissance masculine est valorisée, la jouissance féminine est dévalorisée depuis des siècles ; d’où le terme de « préliminaires » désignant ce qui dans la pratique sexuelle est anecdotique et négligeable. Mais anecdotique pour qui ? Certainement pas pour les femmes. Car les baisers, le peau à peau, les caresses y compris sexuelles, sont au contraire les pratiques les plus importantes du plaisir féminin qui souvent ne dissocie pas tendresse et sexualité. Tous ces gestes tendres et érotiques font au contraire partie intégrante de la sexualité humaine , la pénétration n’étant qu’un geste parmis d’autres.
la pornographie
Mais les hommes ont souvent tendance à dissocier tendresse et sexualité pour affirmer un pouvoir viril, y compris entre hommes. Il s’agit de « posséder » le corps de l’autre par la pénétration sexuelle et visuelle. Ainsi les films pornographiques montrent-ils toujours des pénétrations en gros plan. Ils sont faits pour la jouissance masculine et non pour la jouissance féminine. Dans les scénarios des films pornographiques, il n’y a pas de préliminaires ou très peu. On passe très vite à la pénétration. Les femmes sont alors censées jouir tout de suite des qu’elle sont introduites par l’organe masculin entrant par tous les trous. Elles passent de mains en mains comme des objets. Ce statut d’objet passif, objet d’échange entre hommes est quelque chose qu’on retrouve aujourd’hui sur les sites pornographiques en accès libre sur Internet. Ces films sont visionnés par de nombreux adolescents et adolescentes qui prennent cela comme le modèle de la sexualité adulte. Que voit- on ? Des femmes manipulées, tournées, pénétrées dans tous les sens par des hommes et avec brutalité.
Il est étonnant de voir les rubriques de ces sites pornographiques. Par exemple : « petite salope se fait baiser par trois mecs ». Ces titres sont toujours sur le mode passif, autrement dit c’est toujours la femme qui est l’objet de jouissance de l’homme. Le sujet est toujours masculin et l’objet est toujours féminin.
Lorsqu’on va dans la
rubrique partie trois, ou à plusieurs, effectivement on a toujours deux hommes
qui manipulent une femme ; jamais l’inverse. La femme « se fait
baiser par l’homme » ou par « les hommes » et jamais l’inverse.
D’autre part les scènes sexuelles se font toujours avec violence. On assiste
donc au rapport sexuel sur le modèle du viol.
Les sites pornographiques correspondent en fait aux fantasmes masculins de domination sexuelle très valorisants pour le pénis. Mais en réalité les femmes jouissent plus par un toucher sur tout le corps que par un plaisir d’organe précis. Et lorsqu’elles ont du plaisir, elles ferment les yeux ; pas besoin de films ni d’images.
Sans doute s’agit- il aussi d’un phénomène culturel, l’homme se devant toujours de dominer et de ne pas se laisser attendrir. La femme devant se laisser soumettre et émouvoir. Et sans doute les hommes gagneraient-ils à redécouvrir cette partie de leur sensualité complètement refoulée ; celle des caresses, des baisers, de la tendresse, de la lenteur. Mais lorsqu’il se laissent aller à cette sensualité ils ont l’impression d’être une femme , quelle angoisse !
la femme doit devenir sujet sexuel
Les femmes ne doivent donc plus
accepter ce terme de « préliminaires » qui nie la spécificité de leur
jouissance pour mieux les asservir. Elles doivent inventer un autre mot pour
ces pratiques.. Car la lenteur, la douceur, les baisers, les caresses sur tout
le corps sont au contraire pour leur jouissance ce qu’il y a de plus important.
Elles doivent revendiquer leur droit au plaisir et imposer aux hommes ce temps
sensuel et érotique nécessaire à leur jouissance, c’est-à-dire devenir un sujet sexuel .Elles doivent refuser de
croire à leur frigidité qui permet aux hommes de les traiter si facilement en
objet puisque de toute façon « elles ne ressentent rien » .
Dans Ce Sexe qui n’ en Est pas Un, la psychanalyste , philosophe et linguiste Luce Irigaray a été une des premières à dénoncer la violence sexuelle banale des hommes envers les femmes. Cette violence étant inscrite dans la sexualité « de tous les jours » ou la femme abdique son droit au plaisir en renonçant à la spécificité de sa jouissance .
C’est dans la scène pornographique que se montre au grand jour la femme comme objet sexuel : « Femmes, ne faite plus un effort. On vous a appris que vous étiez propriété privée ou publique : d’un homme ou de tous. D’une famille, d’une tribu, d’un état, éventuellement républicain. Que tel était votre plaisir. Et que sans soumission aux désirs- d’un homme ou de tous- vous ne connaissiez pas de jouissance. Que celle-ci était pour vous , toujours liée à la douleur- mais que telle était votre nature. Lui désobéir revenant à faire votre malheur.
Mais votre nature était curieusement toujours définie par les seuls hommes, vos éternels pédagogues : en sciences sociales, religieuses ou sexuelles. » Ce sexe qui ’en est pas un, éditions de Minuit, 1977, p201.