Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien?

« J’ai peur  de prendre l’avion et je suis claustrophobe .

Je veux juste qu’on me guérisse rapidement !  Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien; la psychanalyse ne sert à rien.  »

La thérapie comportementale proposera de guérir votre symptôme rapidement : vous pourrez à nouveau prendre l’avion mais votre angoisse elle, ne sera pas supprimée. Elle circulera en vous provoquant des crises d’angoisse où elle ira se fixer sur un autre symptôme : par exemple tout à coup vous aurez peur de prendre le métro.

La thérapie comportementale ne fera que déplacer votre symptôme. Mais si vous comprenez les causes de votre angoisse vous aurez peut-être des chances de les faire disparaître complètement .

La psychanalyse vous propose de remonter dans votre enfance pour voir quel traumatisme enfoui dans l’inconscient peut être à l’origine de votre problème. Par exemple peut-être qu’un jour quand vous aviez quatre ans votre mère vous a oublié et enfermé dans une voiture, vous avez essayé de sortir par tous les moyens, vous vous êtes cru abandonné et vous avez été saisi d’une peur terrible. Mais peut-être avez-vous oublié cet épisode de votre vie ? En effet lorsqu’un on n’est pas capable de gérer un traumatisme le psychisme va tenter de refouler cette représentation c’est-à-dire de mettre de côté ce souvenir très angoissant avec les images et les émotions qui lui sont liées.

Mais ce n’est pas parce que ce souvenir a été mis de côté qu’il ne continue pas agir en vous y compris jusqu’à l’âge adulte, vous empêchant de prendre l’avion pour aller à un rendez-vous d’affaires.

Par la psychanalyse vous pourrez prendre conscience des causes. Cette prise de conscience permet de prendre du recul par rapport à votre angoisse qui va s’amenuiser. Et il n’est pas exclu que votre angoisse et vos phobies disparaissent complètement. Mais ce travail prend du temps car il faut respecter les défenses du psychisme : comme ce souvenir est très angoissant vous n’aurez pas envie d’aller voir trop vite ce qui s’est passé dans votre enfance. C’est seulement petit à petit et grâce à l’aide du psychanalyste que vous accepterez ce que vous dit votre inconscient. Contrairement aux thérapies comportementales la psychanalyse n’est pas spectaculaire mais elle permet de régler des problèmes en profondeur.

Mais tout est bon à prendre quand il s’agit d’aller mieux : thérapie comportementale et psychanalyse sont complémentaires. Le reste n’est que querelles de clocher.

La psychanalyse, un jeu intellectuel futile?

On entend  souvent dire que la psychanalyse c’est de la « masturbation intellectuelle »..

Cette assertion sous-entend deux choses : la psychanalyse sollicite uniquement l’intellect et d’autre part elle est un jeu qui n’aboutit à rien, qui ne porte pas ses fruits et qu’on pratique pour se faire plaisir.

Il est vrai que la psychanalyse s’adresse aux personnes capables de raisonner et de verbaliser, elle nécessite donc une certaine maîtrise du langage verbal et la capacité à manier des concepts. C’est pourquoi la psychanalyse ne s’adresse pas à certaines personnes par exemple aux personnes très âgées ayant perdu l’usage des mots, aux personnes délirantes, aux personnes présentant une forte déficience mentale. Néanmoins Françoise Dolto en 1976 a montré qu’un psychanalyste pouvait parler aux bébés et que cette démarche pouvait être efficace. Les bébés comprenaient certaines choses à leur manière même s’il ne pouvait pas parler et si leur intellect n’était pas encore tout à fait formé. Dans ses émissions de radio sur France Inter Lorsque l’ Enfant Parait elle conseillait aux mères de parler «  vrai » avec leur bébé.

Mais si la manipulation des mots est nécessaire en analyse,  le patient travaille essentiellement sur ses émotions et sur les affects qui surgissent lors de la cure. Le patient va remonter dans son passé en faisant des associations. Par exemple il pourra réaliser que telle situation qu’il vit aujourd’hui  lui rappelle une situation déjà vécue dans son enfance. Cette évocation va faire remonter des émotions, des sensations et des sentiments sur lesquels il faudra mettre des mots pour se les réapproprier. Le patient va donc revivre des situations plus ou moins douloureuses qu’il a tenté d’oublier, retrouvant ainsi une unité psychique perdue. Il va tenter de donner un sens nouveau à ces expériences c’est-à-dire d’en faire quelque chose qui soit une source de force.

Dans le phénomène du transfert le patient va également revivre de manière affective une relation problématique pour la répéter et essayer de la résoudre. Le plus souvent il va projeter sur la personne du psychanalyste une image parentale : son père ou sa mère. Par exemple s’il a eu une relation conflictuelle avec son père, il va pouvoir la revivre avec le psychanalyste mais peut-être que cette relation conflictuelle trouvera une issue puisque le psychanalyste ne se comportera pas comme le père et permettra au patient et à l’enfant qu’il était de vivre une relation plus heureuse.

On voit donc bien que lors d’une psychanalyse il s’agit de vivre et de revivre certaines expériences, il s’agit donc d’un travail existentiel plus que d’un travail intellectuel. Si la psychanalyse n’était qu’un travail intellectuel alors il suffirait de lire des livres de psychanalyse pour aller mieux.

Considérons maintenant l’idée selon laquelle la psychanalyse est une « masturbation » c’est-à-dire un jeu plaisant qui n’aboutit jamais ; en effet la masturbation ne donne pas d’enfants.

Tout d’abord je ne sais pas si on peut dire que la psychanalyse est une « partie de plaisir ». Même si la psychanalyse permet au patient d’aller mieux, elle l’oblige à assumer sa souffrance car  le patient est obligé de la voir pour en faire quelque chose et la surmonter. Cette démarche est parfois difficile et demande du courage. D’autre part on voit bien que la psychanalyse n’est pas de l’ordre du jeu. Il ne s’agit pas de s’amuser de manière futile avec les mots mais d’arriver à verbaliser ce qu’on n’avait pas pu se représenter jusque-là.

Enfin peut-on dire que la psychanalyse n’aboutit jamais ?

Freud avait déjà soulevé le problème en 1937 dans Analyse Terminée et Analyse Interminable On peut dire qu’il il y a  deux types d’analyse : la psychanalyse qui aboutit et celle qui est interminable. Lorsque la psychanalyse aboutit le patient va pouvoir se passer de l’analyste. Il aura suffisamment intériorisé la personne du psychanalyste pour être à lui-même son propre soutien. Dans le second cas la psychanalyse ne peut pas aboutir au sens où la personne aura toute sa vie besoin d’un soutien ; la psychanalyse devient alors une thérapie de soutien.

Pour ces personnes qui peuvent être grands dépressifs ou psychotiques, le moi a toujours besoin d’être renforcé car il est toujours fragile. Au contraire pour les névrosés l’analyse peut aboutir quand le moi a retrouvé son unité et qu’il a été suffisamment renforcé. L’aboutissement d’une psychanalyse dépend donc de la structure psychique du patient.

Mais quand la psychanalyse ne peut s’achever ce n’est pas pour autant qu’elle ne porte pas ses fruits puisque le patient aura constamment à ses côtés quelqu’un de neutre et bienveillant qui l’ aidera à avoir une vie plus épanouie.

Séminaire art-thérapie et psychanalyse 7 et 8 janvier 2017 à Berlin

 Langages de l’inconscient

Séminaire art-thérapie et psychanalyse

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Ce séminaire s’adresse aux thérapeutes, aux futurs thérapeutes , à toute personne s’intéressant au lien entre thérapie verbale et non verbale dans le but d’un mieux-être.

Objectif

Ce séminaire propose un travail d’introspection en petit groupe. Les participants seront invités à s’exprimer de manière individuelle à travers la peinture, le dessin, et l’écriture. Les émotions et les images produites seront analysées en groupe.

L’art thérapie est une psychothérapie non verbale qui permet à tout un chacun   de s’exprimer à travers la création artistique. Il n’est pas nécessaire d avoir des compétences artistiques. En effet le but recherché n’est pas l’acquisition de techniques mais l’expression de soi-même, le changement vers un mieux-être. Il s’agira de mettre à jour des représentations inconscientes s’exprimant de manière spontanée dans le travail plastique par l’analyse des émotions ressenties et l’analyse des images afin de mieux se connaître soi-même.

L’art thérapie permet de se trouver dans un temps de création, d’être dans une dimension de plaisir et de lâcher prise conduisant à l’expérience d une revalorisation de soi.

Méthodologie

Il y aura une alternance de phases de création individuelle via la peinture, le dessin, l’écriture et l’analyse en groupe.

Les images et les mots seront mis en regard. L’approche psychanalytique des images produites permettra à chacun de remonter dans son passé pour mieux comprendre son présent ; chacun sera invité à associer à partir des productions plastiques, à exprimer et analyser ses émotions, à les interpréter. Inversement les mots pourront susciter la création d’autres images.

Lors du travail en groupe, chaque participant pourra faire part de ses associations par rapport au travail de l’autre exprimant ainsi son transfert en prenant conscience de ses propres projections. Dans une logique de recherche en commun, nous verrons comment le vécu de chacun raisonne avec celui de l’autre ; chacun permettant à l’autre de mieux se comprendre.

Déroulé  stage 7 et 8 janvier 2017 : peinture , dessin, écriture.

Samedi 7 janvier, 9h30 – 18h00 – La peinture gestuelle, les émotions

 

9h30 – 12h30

– Accueil

Rencontre et ronde de présentation.

– Présentation du programme de samedi et dimanche. Définition du cadre thérapeutique.

– Qu’est ce que j’ attends de ce stage ?

– Un voyage méditatif dans le futur (comment est-ce que je me vois en 2017, 2018 ou 2019?).  – pause

12h00 – 13h30 pause déjeuner

13h30 – 17h30  peinture gestuelle

– Fabrication des matières qui serviront à peindre : peinture à la tempéra.

– Peinture gestuelle au sol. Des émotions, des images, des symboles vont apparaître.

– Dans les peintures obtenues, chacun identifiera plusieurs formes figuratives.

– Échange guidé des ressentis, analyse des images.

17h30 – 18h00 : Petite méditation pour la relaxation. Fin.

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Dimanche  7 janvier, 9h00 – 18h00 – Le dessin, l’analyse

9h30 – 10h30

– Accueil

– Échange en groupe concernant la veille

10h30 -13h30 

-A partir des dessins de la veille, chacun devra inventer un scénario de bande dessinée.

 

13h30-14h30 

Pause déjeuner.

14h30- 18h :

–  Analyse des histoires déssinées.

–  Temps de conclusion : comment ces dessins parlent du vécu de chacun.

–  Ce que m’ a apporté le stage ?

–  Avec quelle question je repars pour continuer mon chemin?

–  Rituel de départ

Organisation

 Cécile Orsoni

 Art-thérapeute diplômée, psychanalyste, artiste plasticienne.

Depuis une dizaine d’années Cécile Orsoni propose des séances d’art-thérapie et de psychanalyse, ayant mis au point une méthode qui permet d’alterner thérapie verbale et non verbale. Cette méthode est axée sur l’expression des émotions, la thérapeutique de la création, le travail du corps et l’interprétation verbale. Elle est impliquée dans un groupe de recherches sur la création et la psychanalyse et inscrite à Espace Analytique, Paris. En tant qu’artiste plasticienne elle maitrise les médiums plastiques : peinture, dessin, gravure, sculpture, photo, vidéo et est engagée dans un travail de création et d’expositions continu.

Maîtrise de philosophie ; Les Relations entre le Corps et l’Esprit chez Nietzsche et Freud (Paris-Sorbonne)

Licence d’arts plastiques spécialité psychanalyste de la création ( Paris Sorbonne)

Master en art thérapie spécialité arts visuel ; Image du Corps et Image de Soi en Art thérapie (université Paris Diderot).

www.cecileorsoni.com

cecile.orsoni@gmail.com

00 33 (0)6 78 73 94 48

Bernadette Schwelm

 Artiste plasticienne, professeur d’arts-plastiques, médiatrice (de conflits)

 

Diplômée des Beaux-Arts de Paris, Bernadette Schwelm travaille depuis 1998 en tant que peintre et enseignante.Dans le but de comprendre le processus du conflit qui peut empêcher le processus créatif elle s’est formée à la médiation.En 2012 elle ouvre ses propres lieux à Berlin Friedenau, où elle crée (peinture), enseigne (Kunst: Denken Fühlen Machen) et gère un collectif d’ artistes, les ateliers 22.Dans son travail plastique elle se préoccupe de l’échange avec son inconscient.Son inconscient lui pose deux questions: 1) Quel est ton rôle dans la société ? 2) De quel façon les humains sont-ils connectés les uns aux autres ?

www.kunst-machen-friedenau.de

www.bernadette-schwelm.de

bernadette.schwelm@mail.de

00 49 (0) 163/4410097

Inscriptions

par virement bancaire avant le 30 décembre

Berliner Sparkasse, Verwendungszweck: Seminar 8.9. Januar 16, Kontoinhaber: Bernadette Leglise, IBAN: DE30 1005 000 0190 2489 12, BIC: BELADEBEXXX

 

 Cout du stage

230 euros, tarif réduit au cas par cas.

Le matériel est fourni.

On peut amener son déjeuner ou commander de la nourriture. Nombreux restaurants à proximité. Nombre de participants limité à 8.

Informations pratiques

Sa 8 et dim 9 janvier de 9h30 à 18h00

Ateliers 22

Niedstrasse 22

12159 Berlin

U9 Friedrich-Wilhelm-Platz

00 49 (0)163/44 100 97

bernadette.schwelm@mail.de

Pour toutes questions

par mail ou par téléphone auprès de Cécile Orsoni  pour la France et Bernadette Schwelm pour l’Allemagne.