la domination sexuelle des femmes: encore aujourd’hui

la domination sexuelle des femmes: encore aujourd’hui

J’ai écrit cet article pour l’association Osez le Féminisme ou nous menons une réflexion sur la sexualité aujourd’hui dans le but d’aider les femmes à sortir de la domination sexuelle masculine. Depuis les années 70 , cette domination à cédé un peu de terrain sur le plan social mais peu sur le plan sexuel ou la femme reste souvent esclave des pratiques sexuelles masculines notamment dans la dévalorisation de ce qu’on appelle « les préliminaires ».

Et malheureusement quand elle réussit à s’émanciper c’est souvent pour copier la sexualité masculine en adoptant une sexualité phallique. Là encore elle n’affirme rien de la spécificité du désir et du plaisir féminin.

L’enjeu de cette libération sexuelle qui n’a pas encore eu suffisamment lieu est énorme car si la femme affirme la spécificité de sa sexualité , elle cesse d’être l’objet de la jouissance masculine pour devenir sujet de sa sexualité. Elle cesse d’être objet à tous points de vue: sexuel, affectif, social, professionnel car elle ne veut plus « faire comme » lui impose l’homme mais juste différemment.

séance d'art-thérapie et de psychanalyse Versailles 78 Cécile Orsoni
Séance d’art-thérapie: autoportrait de femme

Dévalorisation des préliminaires et survalorisation du coït

Les préliminaires désignent couramment les pratiques sexuelles qui précèdent l’acte sexuel proprement dit : la pénétration. Comme si la sexualité se réduisait à la pénétration . Quelles pratiques exactement ?

Il s’agit de baisers, de caresses sur tout le corps,  y compris sur le sexe, de cunnilingus, de fellation, du contact peau contre peau, du fait de se serrer l’un contre l’autre. Ce sont des gestes ou la tendresse rentre souvent en ligne de compte avec les sons, les odeurs, les mots échangés. Dans les préliminaires c’est toute notre sensualité qui est en jeu.

Le mot de « préliminaires » indique ce qui arrive avant, ce qui prépare à l’acte sexuel mais ne fait pas vraiment partie de l’acte sexuel. Ces pratiques sont donc considérées comme moins importantes que la pénétration qui serait la finalité même de l’acte sexuel, son apogée. Elles sont considérées comme un préalable dont on peut se passer.

Le coït  serait plus important que les préliminaires parce qu’il serait censé procurer le maximum de jouissance à l’homme comme à la femme.

D’où vient cette idée que c’est dans le coït que l’homme et la femme jouissent le plus ?

Sans doute de l’idée très ancienne que le plaisir sexuel a pour but la reproduction. Car c’est par la pénétration du pénis dans le vagin que peut avoir lieu la fécondation c’est-à-dire la fusion de l’ovule et du spermatozoïde et donc la conception d’un enfant . Ainsi pour Freud et pour bon nombre de religions aujourd’hui la finalité du plaisir sexuel c’est la reproduction. Comme si la nature avait créé le plaisir sexuel dans le seul but de la reproduction. Le plaisir sexuel n’est admis que dans le cadre de la reproduction.

Les préliminaires sont donc dévalorisés dans notre société car ils sont censés apporter moins de plaisir aux deux sexes que le coït. Pour cette raison, les préliminaires sont souvent très rapides entre hommes et femmes parce qu’il faudrait vite passer « aux choses sérieuses ».

Le peu de temps accordé aux préliminaires satisfait t-il les deux sexes ? La réponse est non. Les femmes se plaignent très souvent du peu d’attention tendre et érotique de leurs partenaires masculins, celui-ci voulant très vite passer à la pénétration et semblant s’ennuyer dans les caresses et les baisers. Les femmes se plaignent de ne pas être assez excitées pour la pénétration et prennent alors peu de plaisir dans le coït . Pourquoi ?

Parce que le plaisir sexuel féminin est très différent du plaisir sexuel masculin.

Les femmes pour jouir ont besoin de douceur, de caresses sur tout le corps, de contact peau à peau, de gestes doux et lents car elles jouissent surtout par le toucher.  Pour elles la pénétration par le pénis est un plaisir de toucher parmi d’autres, une pénétration parmis d’autres. Pour jouir une femme n’a pas forcément besoin de coït, contrairement à l’homme qui a besoin de la pénétration pour jouir c’est-à-dire pour éjaculer. Si l’homme peut apprécier les préliminaires il devient vite obsédé par l’idée du coït qui permettra  ce mouvement de bas en haut sous la pression du vagin et ensuite de l’éjaculation.

Ainsi lorsqu’on dit que le maximum de plaisir est atteint par la pénétration pour l’homme comme pour la femme on parle essentiellement du plaisir masculin et on fait comme si le plaisir féminin été identique ! On impose aux femmes un mode de jouissance masculine qui permet aux hommes de maintenir leur domination sexuelle en niant la spécificité du plaisir féminin.

Il est donc faux de dire que les préliminaires sont moins valables pour le plaisir que le coït. Cette assertion ne concerne que les hommes qui veulent faire croire aux femmes que le coït est aussi pour elle la meilleure façon d’avoir un orgasme. Ils peuvent ainsi continuer à jouir tel qu’ils le souhaitent, en toute bonne conscience, mais pas les femmes.

Pour une femme croire que seul compte la pénétration, c’est renoncer à son plaisir spécifiquement féminin en essayant de jouir comme un homme. Mais ça ne marche pas !

La femme-objet

Sauf dans le cas d’une sexualité perverse ou la domination masculine a été intériorisée sous la forme du masochisme : il s’agira alors pour la femme de jouir en tant qu’objet passif soumis à toutes sortes de pénétrations avec violences. C’est la sexualité des films pornographiques ou il s’agit d’une sexualité sans préliminaires c’est à dire d’une sexualité sur le modèle d’une jouissance uniquement phallique.

Essayer de jouir comme un homme mène souvent la femme à la frigidité. Ainsi beaucoup de femmes disent avoir peu désir et peu de plaisir. La frigidité des femmes vient du fait qu’elles ne connaissent pas les spécificités de leur sensualité par ce qu’elles se laissent imposer des fantasmes, des gestes, des pratiques propres à la libido masculine.

Les hommes ignorent aussi ce qui fait plaisir aux femmes, croyant comme elles que c’est forcément par le coït qu’elles atteindront l’orgasme. Cette survalorisation du coït permet aux hommes de continuer à pratiquer leur sexualité sans tenir compte du plaisir féminin autre , tout en assurant en même temps le culte du phallus et le culte du sperme dans la reproduction. Car c’est le phallus qui a le primat de l’activité dans le coït, la femme étant priée de se laisser « prendre ». En effet le vagin est essentiellement vu dans le coït comme une gaine passive dans laquelle s’affaire le pénis . Par la survalorisation du coît  l’homme se rassure donc sur sa virilité, la pénétration par le pénis étant croit-il le seul moyen pour la femme d’obtenir la jouissance. La virilité est ici la capacité à donner du plaisir en même temps que la capacité de procréer. Le sexe de la femme est vu comme un réceptacle passif au sexe de l’homme seul  réellement actif dans le fait de « donner du plaisir » et de « faire des enfants ».

Si le coït est survalorisé, les « préliminaires » sont donc dévalorisés. Si la jouissance masculine est valorisée, la jouissance féminine est dévalorisée depuis des siècles ; d’où le terme de « préliminaires » désignant ce qui dans la pratique sexuelle est anecdotique et négligeable. Mais anecdotique pour qui ? Certainement pas pour les femmes. Car les baisers, le peau à peau, les caresses y compris sexuelles, sont au contraire les pratiques les plus importantes du plaisir féminin qui souvent ne dissocie pas tendresse et sexualité. Tous ces gestes tendres et érotiques font au contraire partie intégrante de la sexualité humaine , la pénétration n’étant qu’un geste parmis d’autres.

la pornographie

Mais les hommes ont souvent tendance à dissocier tendresse et sexualité pour affirmer un pouvoir viril, y compris entre hommes. Il s’agit de « posséder » le corps de l’autre par la pénétration sexuelle et visuelle. Ainsi les films pornographiques montrent-ils toujours des pénétrations en gros plan. Ils sont faits pour la jouissance masculine et non pour la jouissance féminine. Dans les scénarios des films pornographiques, il n’y a pas de préliminaires ou très peu. On passe très vite à la pénétration. Les femmes sont alors censées jouir tout de suite des qu’elle sont introduites par l’organe masculin entrant par tous les trous. Elles passent de mains en mains comme des objets. Ce statut d’objet passif, objet d’échange entre hommes est quelque chose qu’on retrouve aujourd’hui sur les sites pornographiques en accès libre sur Internet. Ces films sont visionnés par de nombreux adolescents et adolescentes qui prennent cela comme le modèle de la sexualité adulte. Que voit- on ? Des femmes manipulées, tournées, pénétrées dans tous les sens par des hommes et avec brutalité.

Il est étonnant de voir les rubriques de ces sites pornographiques. Par exemple : « petite salope se fait baiser par trois mecs ». Ces titres sont toujours sur le mode passif, autrement dit c’est toujours la femme qui est l’objet de jouissance de l’homme. Le sujet est toujours masculin  et l’objet est toujours féminin.

Lorsqu’on va dans la rubrique partie trois, ou à plusieurs, effectivement on a toujours deux hommes qui manipulent une femme ; jamais l’inverse. La femme « se fait baiser par l’homme » ou par « les hommes » et jamais l’inverse. D’autre part les scènes sexuelles se font toujours avec violence. On assiste donc au rapport sexuel sur le modèle du viol.

Les sites pornographiques correspondent en fait aux fantasmes masculins de domination sexuelle très valorisants pour le pénis. Mais en réalité les femmes jouissent plus par un toucher sur tout le corps que par un plaisir d’organe précis. Et lorsqu’elles ont du plaisir, elles ferment les yeux ;  pas besoin de films ni d’images.

Sans doute s’agit- il aussi d’un phénomène culturel, l’homme se devant toujours de dominer et de ne pas se laisser attendrir. La femme devant se laisser soumettre et émouvoir. Et  sans doute les hommes gagneraient-ils à redécouvrir cette partie de leur sensualité complètement refoulée ; celle des caresses, des baisers, de la tendresse, de la lenteur. Mais lorsqu’il se laissent aller à cette sensualité ils ont l’impression d’être une femme , quelle angoisse !

la femme doit devenir sujet sexuel

Les femmes ne doivent donc plus accepter ce terme de « préliminaires » qui nie la spécificité de leur jouissance pour mieux les asservir. Elles doivent inventer un autre mot pour ces pratiques.. Car la lenteur, la douceur, les baisers, les caresses sur tout le corps sont au contraire pour leur jouissance ce qu’il y a de plus important. Elles doivent revendiquer leur droit au plaisir et imposer aux hommes ce temps sensuel et érotique nécessaire à leur jouissance, c’est-à-dire devenir un sujet sexuel .Elles doivent refuser de croire à leur frigidité qui permet aux hommes de les traiter si facilement en objet puisque de toute façon «  elles ne ressentent rien » .

Dans Ce Sexe qui n’ en Est pas Un, la psychanalyste , philosophe et linguiste Luce Irigaray a été une des premières à dénoncer la violence sexuelle banale des hommes envers les femmes. Cette violence étant inscrite dans la sexualité  « de tous les jours » ou la femme abdique son droit au plaisir en renonçant à la spécificité de sa jouissance .

C’est dans la scène pornographique que se montre au grand jour la femme comme objet sexuel : « Femmes, ne faite plus un effort. On vous a appris que vous étiez propriété privée ou publique : d’un homme ou de tous. D’une famille, d’une tribu, d’un état, éventuellement républicain. Que tel était votre plaisir. Et que sans soumission aux désirs- d’un homme ou de tous- vous ne connaissiez pas de jouissance. Que celle-ci était pour vous , toujours liée à la douleur- mais que telle était votre nature. Lui désobéir revenant à faire votre malheur.

Mais votre nature était curieusement toujours définie par les seuls hommes, vos éternels pédagogues : en sciences sociales, religieuses ou sexuelles. » Ce sexe qui ’en est pas un, éditions de Minuit, 1977, p201.

Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien?

« J’ai peur  de prendre l’avion et je suis claustrophobe .

Je veux juste qu’on me guérisse rapidement !  Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien; la psychanalyse ne sert à rien.  »

La thérapie comportementale proposera de guérir votre symptôme rapidement : vous pourrez à nouveau prendre l’avion mais votre angoisse elle, ne sera pas supprimée. Elle circulera en vous provoquant des crises d’angoisse où elle ira se fixer sur un autre symptôme : par exemple tout à coup vous aurez peur de prendre le métro.

La thérapie comportementale ne fera que déplacer votre symptôme. Mais si vous comprenez les causes de votre angoisse vous aurez peut-être des chances de les faire disparaître complètement .

La psychanalyse vous propose de remonter dans votre enfance pour voir quel traumatisme enfoui dans l’inconscient peut être à l’origine de votre problème. Par exemple peut-être qu’un jour quand vous aviez quatre ans votre mère vous a oublié et enfermé dans une voiture, vous avez essayé de sortir par tous les moyens, vous vous êtes cru abandonné et vous avez été saisi d’une peur terrible. Mais peut-être avez-vous oublié cet épisode de votre vie ? En effet lorsqu’un on n’est pas capable de gérer un traumatisme le psychisme va tenter de refouler cette représentation c’est-à-dire de mettre de côté ce souvenir très angoissant avec les images et les émotions qui lui sont liées.

Mais ce n’est pas parce que ce souvenir a été mis de côté qu’il ne continue pas agir en vous y compris jusqu’à l’âge adulte, vous empêchant de prendre l’avion pour aller à un rendez-vous d’affaires.

Par la psychanalyse vous pourrez prendre conscience des causes. Cette prise de conscience permet de prendre du recul par rapport à votre angoisse qui va s’amenuiser. Et il n’est pas exclu que votre angoisse et vos phobies disparaissent complètement. Mais ce travail prend du temps car il faut respecter les défenses du psychisme : comme ce souvenir est très angoissant vous n’aurez pas envie d’aller voir trop vite ce qui s’est passé dans votre enfance. C’est seulement petit à petit et grâce à l’aide du psychanalyste que vous accepterez ce que vous dit votre inconscient. Contrairement aux thérapies comportementales la psychanalyse n’est pas spectaculaire mais elle permet de régler des problèmes en profondeur.

Mais tout est bon à prendre quand il s’agit d’aller mieux : thérapie comportementale et psychanalyse sont complémentaires. Le reste n’est que querelles de clocher.

La psychanalyse, un jeu intellectuel futile?

On entend  souvent dire que la psychanalyse c’est de la « masturbation intellectuelle »..

Cette assertion sous-entend deux choses : la psychanalyse sollicite uniquement l’intellect et d’autre part elle est un jeu qui n’aboutit à rien, qui ne porte pas ses fruits et qu’on pratique pour se faire plaisir.

Il est vrai que la psychanalyse s’adresse aux personnes capables de raisonner et de verbaliser, elle nécessite donc une certaine maîtrise du langage verbal et la capacité à manier des concepts. C’est pourquoi la psychanalyse ne s’adresse pas à certaines personnes par exemple aux personnes très âgées ayant perdu l’usage des mots, aux personnes délirantes, aux personnes présentant une forte déficience mentale. Néanmoins Françoise Dolto en 1976 a montré qu’un psychanalyste pouvait parler aux bébés et que cette démarche pouvait être efficace. Les bébés comprenaient certaines choses à leur manière même s’il ne pouvait pas parler et si leur intellect n’était pas encore tout à fait formé. Dans ses émissions de radio sur France Inter Lorsque l’ Enfant Parait elle conseillait aux mères de parler «  vrai » avec leur bébé.

Mais si la manipulation des mots est nécessaire en analyse,  le patient travaille essentiellement sur ses émotions et sur les affects qui surgissent lors de la cure. Le patient va remonter dans son passé en faisant des associations. Par exemple il pourra réaliser que telle situation qu’il vit aujourd’hui  lui rappelle une situation déjà vécue dans son enfance. Cette évocation va faire remonter des émotions, des sensations et des sentiments sur lesquels il faudra mettre des mots pour se les réapproprier. Le patient va donc revivre des situations plus ou moins douloureuses qu’il a tenté d’oublier, retrouvant ainsi une unité psychique perdue. Il va tenter de donner un sens nouveau à ces expériences c’est-à-dire d’en faire quelque chose qui soit une source de force.

Dans le phénomène du transfert le patient va également revivre de manière affective une relation problématique pour la répéter et essayer de la résoudre. Le plus souvent il va projeter sur la personne du psychanalyste une image parentale : son père ou sa mère. Par exemple s’il a eu une relation conflictuelle avec son père, il va pouvoir la revivre avec le psychanalyste mais peut-être que cette relation conflictuelle trouvera une issue puisque le psychanalyste ne se comportera pas comme le père et permettra au patient et à l’enfant qu’il était de vivre une relation plus heureuse.

On voit donc bien que lors d’une psychanalyse il s’agit de vivre et de revivre certaines expériences, il s’agit donc d’un travail existentiel plus que d’un travail intellectuel. Si la psychanalyse n’était qu’un travail intellectuel alors il suffirait de lire des livres de psychanalyse pour aller mieux.

Considérons maintenant l’idée selon laquelle la psychanalyse est une « masturbation » c’est-à-dire un jeu plaisant qui n’aboutit jamais ; en effet la masturbation ne donne pas d’enfants.

Tout d’abord je ne sais pas si on peut dire que la psychanalyse est une « partie de plaisir ». Même si la psychanalyse permet au patient d’aller mieux, elle l’oblige à assumer sa souffrance car  le patient est obligé de la voir pour en faire quelque chose et la surmonter. Cette démarche est parfois difficile et demande du courage. D’autre part on voit bien que la psychanalyse n’est pas de l’ordre du jeu. Il ne s’agit pas de s’amuser de manière futile avec les mots mais d’arriver à verbaliser ce qu’on n’avait pas pu se représenter jusque-là.

Enfin peut-on dire que la psychanalyse n’aboutit jamais ?

Freud avait déjà soulevé le problème en 1937 dans Analyse Terminée et Analyse Interminable On peut dire qu’il il y a  deux types d’analyse : la psychanalyse qui aboutit et celle qui est interminable. Lorsque la psychanalyse aboutit le patient va pouvoir se passer de l’analyste. Il aura suffisamment intériorisé la personne du psychanalyste pour être à lui-même son propre soutien. Dans le second cas la psychanalyse ne peut pas aboutir au sens où la personne aura toute sa vie besoin d’un soutien ; la psychanalyse devient alors une thérapie de soutien.

Pour ces personnes qui peuvent être grands dépressifs ou psychotiques, le moi a toujours besoin d’être renforcé car il est toujours fragile. Au contraire pour les névrosés l’analyse peut aboutir quand le moi a retrouvé son unité et qu’il a été suffisamment renforcé. L’aboutissement d’une psychanalyse dépend donc de la structure psychique du patient.

Mais quand la psychanalyse ne peut s’achever ce n’est pas pour autant qu’elle ne porte pas ses fruits puisque le patient aura constamment à ses côtés quelqu’un de neutre et bienveillant qui l’ aidera à avoir une vie plus épanouie.

Séminaire art-thérapie et psychanalyse 7 et 8 janvier 2017 à Berlin

 Langages de l’inconscient

Séminaire art-thérapie et psychanalyse

20160215_165005

Ce séminaire s’adresse aux thérapeutes, aux futurs thérapeutes , à toute personne s’intéressant au lien entre thérapie verbale et non verbale dans le but d’un mieux-être.

Objectif

Ce séminaire propose un travail d’introspection en petit groupe. Les participants seront invités à s’exprimer de manière individuelle à travers la peinture, le dessin, et l’écriture. Les émotions et les images produites seront analysées en groupe.

L’art thérapie est une psychothérapie non verbale qui permet à tout un chacun   de s’exprimer à travers la création artistique. Il n’est pas nécessaire d avoir des compétences artistiques. En effet le but recherché n’est pas l’acquisition de techniques mais l’expression de soi-même, le changement vers un mieux-être. Il s’agira de mettre à jour des représentations inconscientes s’exprimant de manière spontanée dans le travail plastique par l’analyse des émotions ressenties et l’analyse des images afin de mieux se connaître soi-même.

L’art thérapie permet de se trouver dans un temps de création, d’être dans une dimension de plaisir et de lâcher prise conduisant à l’expérience d une revalorisation de soi.

Méthodologie

Il y aura une alternance de phases de création individuelle via la peinture, le dessin, l’écriture et l’analyse en groupe.

Les images et les mots seront mis en regard. L’approche psychanalytique des images produites permettra à chacun de remonter dans son passé pour mieux comprendre son présent ; chacun sera invité à associer à partir des productions plastiques, à exprimer et analyser ses émotions, à les interpréter. Inversement les mots pourront susciter la création d’autres images.

Lors du travail en groupe, chaque participant pourra faire part de ses associations par rapport au travail de l’autre exprimant ainsi son transfert en prenant conscience de ses propres projections. Dans une logique de recherche en commun, nous verrons comment le vécu de chacun raisonne avec celui de l’autre ; chacun permettant à l’autre de mieux se comprendre.

Déroulé  stage 7 et 8 janvier 2017 : peinture , dessin, écriture.

Samedi 7 janvier, 9h30 – 18h00 – La peinture gestuelle, les émotions

 

9h30 – 12h30

– Accueil

Rencontre et ronde de présentation.

– Présentation du programme de samedi et dimanche. Définition du cadre thérapeutique.

– Qu’est ce que j’ attends de ce stage ?

– Un voyage méditatif dans le futur (comment est-ce que je me vois en 2017, 2018 ou 2019?).  – pause

12h00 – 13h30 pause déjeuner

13h30 – 17h30  peinture gestuelle

– Fabrication des matières qui serviront à peindre : peinture à la tempéra.

– Peinture gestuelle au sol. Des émotions, des images, des symboles vont apparaître.

– Dans les peintures obtenues, chacun identifiera plusieurs formes figuratives.

– Échange guidé des ressentis, analyse des images.

17h30 – 18h00 : Petite méditation pour la relaxation. Fin.

___________________________

Dimanche  7 janvier, 9h00 – 18h00 – Le dessin, l’analyse

9h30 – 10h30

– Accueil

– Échange en groupe concernant la veille

10h30 -13h30 

-A partir des dessins de la veille, chacun devra inventer un scénario de bande dessinée.

 

13h30-14h30 

Pause déjeuner.

14h30- 18h :

–  Analyse des histoires déssinées.

–  Temps de conclusion : comment ces dessins parlent du vécu de chacun.

–  Ce que m’ a apporté le stage ?

–  Avec quelle question je repars pour continuer mon chemin?

–  Rituel de départ

Organisation

 Cécile Orsoni

 Art-thérapeute diplômée, psychanalyste, artiste plasticienne.

Depuis une dizaine d’années Cécile Orsoni propose des séances d’art-thérapie et de psychanalyse, ayant mis au point une méthode qui permet d’alterner thérapie verbale et non verbale. Cette méthode est axée sur l’expression des émotions, la thérapeutique de la création, le travail du corps et l’interprétation verbale. Elle est impliquée dans un groupe de recherches sur la création et la psychanalyse et inscrite à Espace Analytique, Paris. En tant qu’artiste plasticienne elle maitrise les médiums plastiques : peinture, dessin, gravure, sculpture, photo, vidéo et est engagée dans un travail de création et d’expositions continu.

Maîtrise de philosophie ; Les Relations entre le Corps et l’Esprit chez Nietzsche et Freud (Paris-Sorbonne)

Licence d’arts plastiques spécialité psychanalyste de la création ( Paris Sorbonne)

Master en art thérapie spécialité arts visuel ; Image du Corps et Image de Soi en Art thérapie (université Paris Diderot).

www.cecileorsoni.com

cecile.orsoni@gmail.com

00 33 (0)6 78 73 94 48

Bernadette Schwelm

 Artiste plasticienne, professeur d’arts-plastiques, médiatrice (de conflits)

 

Diplômée des Beaux-Arts de Paris, Bernadette Schwelm travaille depuis 1998 en tant que peintre et enseignante.Dans le but de comprendre le processus du conflit qui peut empêcher le processus créatif elle s’est formée à la médiation.En 2012 elle ouvre ses propres lieux à Berlin Friedenau, où elle crée (peinture), enseigne (Kunst: Denken Fühlen Machen) et gère un collectif d’ artistes, les ateliers 22.Dans son travail plastique elle se préoccupe de l’échange avec son inconscient.Son inconscient lui pose deux questions: 1) Quel est ton rôle dans la société ? 2) De quel façon les humains sont-ils connectés les uns aux autres ?

www.kunst-machen-friedenau.de

www.bernadette-schwelm.de

bernadette.schwelm@mail.de

00 49 (0) 163/4410097

Inscriptions

par virement bancaire avant le 30 décembre

Berliner Sparkasse, Verwendungszweck: Seminar 8.9. Januar 16, Kontoinhaber: Bernadette Leglise, IBAN: DE30 1005 000 0190 2489 12, BIC: BELADEBEXXX

 

 Cout du stage

230 euros, tarif réduit au cas par cas.

Le matériel est fourni.

On peut amener son déjeuner ou commander de la nourriture. Nombreux restaurants à proximité. Nombre de participants limité à 8.

Informations pratiques

Sa 8 et dim 9 janvier de 9h30 à 18h00

Ateliers 22

Niedstrasse 22

12159 Berlin

U9 Friedrich-Wilhelm-Platz

00 49 (0)163/44 100 97

bernadette.schwelm@mail.de

Pour toutes questions

par mail ou par téléphone auprès de Cécile Orsoni  pour la France et Bernadette Schwelm pour l’Allemagne.