Une psychanalyse ouverte et moderne
Je suis membre de la Société Française de Psychanalyse Intégrative située à Paris .Ma pratique de la psychanalyse est « intégrative » car tout en utilisant la technique psychanalytique décrite par Freud; je peux y associer, si la personne le désire une approche psycho-corporelle, l’ art-thérapie, l’hypnothérapie le théâtre, la sociologie clinique.
C’est une approche thérapeutique ouverte à la complexité de l’être humain comme le prône le psychanalyste Boris Cyrulnik : il s’agit de pouvoir établir des liens entre les dimensions sociales, psychologiques, affectives, corporelles de l’être humain. J’adapte mes propositions aux besoins de la personne ou du groupe et ces besoins évoluent au cours de la thérapie. Je travaille avec les notions psychanalytiques de transfert dans la cure, d’association libre, d’écoute flottante, d’inconscient.
Je me réfère essentiellement à Freud , Luce Irigaray, Antoinette Fouque, _ Winnicott, Reich, mais aussi à Ferenczi, Jung, Mélanie Klein, Harold Searles, Dolto. Je pense que chaque psychanalyste construit sa propre démarche en intégrant des apports multiples en fonction de sa personnalité et de ses affinités; ce qu’on appelle « le style » du psychanalyste.
Une psychothérapie psychanalytique
Je propose une psychothérapie psychanalytique à Versailles, ou nous sommes assis en face à face, mais parfois vous pouvez aussi être allongé et fermer les yeux. La fréquence des séances est en général d’une fois par semaine. Nous fixons ensemble le cadre lors du premier rendez vous.
Je vous pose des questions et ne suis donc pas « muette » comme une certaine orthodoxie le voudrait. Il m’ arrive également de vous faire part de mes associations. En effet je considère que la relation de confiance qui s’établit entre le patient et le psychanalyste est thérapeutique. Or il me semble qu’ une relation de confiance implique de la chaleur de la part du psychanalyste, de l’empathie. Je pense qu’une telle relation ne saurait s’établir si le psychanalyste reste muet et froid devant le discours du patient qui livre son intimité .
A ce propos je citerais Ferenczi dans son Journal Clinique lorsqu’il critique la soit -disant « neutralité » du psychanalyste: « L’insensibilité de l’ analyste ( façon maniérée de saluer, exigence formelle de tout dire, attention dite flottante qui finalement n’en est pas une et qui n’est certainement pas appropriée aux communications des analysants,grosse de sentiments et souvent présentées avec beaucoup de difficultés, a pour effet:
- Que le patient se trouve offensé par le manque ou l’insuffisance d’intérêt ;
- Comme il ne veut pas penser de mal de nous, ni nous considérez défavorablement, il cherche la cause de cette non réaction en lui-même, c’est-à-dire dans la qualité de ce qu’il nous a communiqué
- Finalement, il doute de la réalité du contenu qui était auparavant encore si proche du sentiment. »
Cette posture d’insensibilité a été critiquée par luce Irigaray notamment dans Misère de la Psychanalyse. L’insensibilité du psychanalyste ne cacherait-elle pas la domination d’un sujet masculin ou le psychanalyste serait un sachant inatteignable ? Celui ci récupérant toujours à son compte le discours de l’analysant(e) dans une logique froide et rationnelle qui viendrait toujours étayer l’empire du Phallus depuis Platon.
Comme Ferenczi elle pense que le psychanalyste doit travailler avec sa sensibilité et son naturel.
Le psychanalyste Serge Tisseron a très bien montré l’importance de l’ empathie dans les relations humaines.( cf l’Empathie au Coeur du Jeu Social ) C’est la capacité que nous avons de nous mettre à la place de l’ autre et la base de la vie en société.
Je me réfère aussi à Carl Rogers Le Développement de la Personne et la « thérapie centrée sur la personne ». Carl Rogers était aussi sensible à la créativité naturelle de l‘ être humain qui lui permet de changer.
Qu’est ce que le transfert?
Cette relation humaine chaleureuse ne doit pas empêcher la distance nécessaire dont doit faire preuve le psychanalyste pour aider l’ analysant à réaliser un « transfert« . Freud parlait de »neutralité « mais je préfèrerais le mot « distance » . Car je ne pense pas que la neutralité du psychanalyste soit possible ni même souhaitable comme je l’ai expliqué . En effet le psychanalyste travaille avec ce qu’il est, son histoire, son affectivité, ses projections. Tout ceci se nomme: le contre-transfert du psychanalyste.
Le transfert est le fait de revivre une situation relationnelle souvent difficile en projetant sur le psychanalyste la figure de personnes problématiques; par exemple un père ou une mère. Ces problèmes vont ainsi se « rejouer » comme au théâtre dans le cadre de la cure, c’est à dire dans un espace sécurisant ou l’issu pourra être plus positive. (En ce sens le théâtre est parfois très approprié pour rejouer et prendre conscience de ce qui se répète. ) La personne pourra ainsi interpréter et comprendre ce qui se passe dans le transfert, ce qui se répète dans sa relation à l’ analyste et dans sa relation aux autres.
Le transfert peut se réaliser dans la mesure ou une distance est maintenue entre le psychanalyste et l ‘analysant. Cette distance est créée par » le cadre » posé ; par exemple le fait que cette relation s’établisse en dehors du quotidien dans un lieu consacré à la thérapie, le fait que je me réfère au cadre conceptuel et pratique de la psychanalyse, le fait qu’ayant moi même fait une longue analyse je peux prendre du recul par rapport à mes projections c est à dire mon contre-transfert. Cette distance permet à l’ analyste de ne pas trop s’investir affectivement pour pouvoir garder le recul suffisant dans la relation d’aide. C’est pourquoi un psychanalyste peut être efficace pour aider son patient alors qu’il ne le sera pas forcément pour aider un proche.
Une psychanalyse intégrative
Psychanalyse et art-thérapie
Si vous venez pour une psychanalyse, il peut m’arriver de vous proposer de faire de l’ art-thérapie par ce que cela me semble à un moment donné opportun pour vous de vous exprimer de manière non verbale, de créer. Si vous aussi vous jugez que créer pourrait vous faire du bien alors vous pourrez peindre, modeler ou dessiner pendant certaines séances.
Si vous venez pour de l’ art-thérapie, le moment de création ou d’art-thérapie est toujours encadré par la psychanalyse. En effet au début de la séance il y a un temps d’analyse ou je vous propose de dire » tout ce qui vous passe par la tête » sans réfléchir ni juger. C’est la règle de l’ association libre mise au point par Freud. Le patient lâche prise et son inconscient peut commencer à s’exprimer. Je vous renvoie au texte de Freud : La Technique Psychanalytique.
Ensuite arrive le moment de création: vous allez peindre, dessiner, modeler. Là nous ne parlons pas. Quand vous jugez que ce temps de création est terminé, alors l’ analyse reprend et je vous aide à interpréter ce que vous avez ressenti en créant: quelles sensations? Quelles émotions ? A quel vécu tout ceci vous renvoie ? A quel moment de votre histoire?
Nous avons parlé du transfert. Dans le transfert se rejoue une relation en grande partie inconsciente .Par ce que trop douloureuse, cette relation a été « oubliée ». Dans l’ analyse et dans l’acte de création, cette relation s’exprime et nous pouvons l’ analyser. Par exemple si vous avez du mal à peindre peut être que cela vous renvoie à un père trop autoritaire qui vous interdisait de donner libre cours à votre imagination, de jouer sans culpabiliser?
Psychanalyse et hypnose
Je propose parfois à la personne de faire un exercice de relaxation profonde par la respiration et l’hypnose. Cette relaxation assouplit les défenses psychiques en même temps que physiques c’est à dire les tensions dans le corps et permet une prise de conscience de sensations qui fonctionnent comme une mémoire. La personne peut alors voyager plus facilement dans son inconscient et son ressenti par ce qu’elle est physiquement détendue et rassurée par la présence du psychanalyste qui la guide et la soutient . En partant de ses sensations corporelles elle part dans une histoire en image ou remontent des émotions liées à un vécu oublié. C’est un travail en douceur qui respecte le rythme de chacun.
Psychanalyse et thérapie psycho-corporelle
Lors de l’analyse je peux vous proposer des exercices psycho-corporels qui visent une prise de conscience par le corps. Par exemple si vous êtes un gaucher contrarié et que celà semble douloureux pour vous je peux vous proposer de bouger en n’utilisant pas votre côté droit mais uniquement votre côté gauche. Nous analysons ensemble vos sensations quand vous faites cet exercice, vos émotions: joie, colère, peur? Vous interprétez aussi les images qui vous viennent ainsi que les idées. Tout ceci est un »langage du corps » dont il vous faut trouver le sens et que nous essayons de décrypter. Car notre corps exprime notre histoire de manière non verbale. Il communique symboliquement notre vécu.
Le dispositif corporel varie en fonction de la problématique de chacun.