Une psychanalyse chaleureuse

Une psychothérapie psychanalytique chaleureuse

Je propose une psychothérapie psychanalytique , c’ est une psychanalyse mais non pas au sens orthodoxe c’est à dire que nous sommes assis en face à face, mais parfois vous pouvez aussi être allongé et fermer les yeux, la fréquence des séances est en général d’une fois par semaine, la durée des séances est en général de 2h mais peut varier (par exemple 3/4 d’heure pour une séance de psychanalyse seule). Vous pouvez faire une psychanalyse sans art-thérapie.

En ceci je me réfère à Carl Rogers Le Développement de la Personne et la « thérapie centrée sur la personne ». Carl Rogers était aussi sensible à la créativité naturelle de l être humain qui lui permet de changer. Il faudrait également que je cite Ferenczi, Winnicott, Karen Horney, Françoise Dolto..

Qu’est ce que le transfert?

Cette relation humaine chaleureuse ne doit pas empêcher la distance nécessaire dont doit faire preuve le psychanalyste pour aider l’ analysant à réaliser un « transfert« . Freud parlait de »neutralité  » mais je préfèrerais le mot « distance » . Car je ne pense pas que la neutralité du psychanalyste soit possible ni même souhaitable comme je l’ai expliqué . En effet le psychanalyste travaille avec ce qu’il est, son histoire, son affectivité, ses projections. Tout ceci se nomme: le contre-transfert du psychanalyste.

 

Mais revenons au patient ou « analysant »: Le transfert est le fait de revivre une situation relationnelle souvent difficile en projetant sur le psychanalyste la figure de personnes problématiques; par exemple un père ou une mère. Ces problèmes vont ainsi se « rejouer » comme au théâtre dans le cadre de la cure, c’est à dire dans un espace sécurisant ou l’issu pourra être plus positive. L analysant pour ainsi interpréter et comprendre ce qui se passe dans le transfert, ce qui se répète dans sa relation à l’ analyste et dans sa relation aux autres.
Le transfert peut se réaliser dans la mesure ou une distance est maintenue entre le psychanalyste et l ‘analysant. Cette distance est créée par  » le cadre » posé ; par exemple le fait que cette relation s’établisse en dehors du quotidien dans un lieu consacré à la thérapie, le fait que je me réfère au cadre conceptuel et pratique de la psychanalyse, le fait qu’ayant moi même fait une longue analyse je peux prendre du recul par rapport à mes projections c est à dire mon contre-transfert. Cette distance permet à l’ analyste de ne pas trop s’investir affectivement pour pouvoir garder le recul suffisant dans la relation d’aide. C’est pourquoi un psychanalyste peut être efficace pour aider son patient alors qu’il ne le sera pas forcément pour aider un proche.

 

Psychanalyse et art -thérapie

 

Quand la psychanalyse est intégrée à l’ art-thérapie certaines séances sont uniquement des séances d’analyse par ce que vous ressentez le besoin de parler plus que de créer. D’autres au contraire seront plus centrées sur la création.

 

Le moment de création ou d’art-thérapie est toujours encadré par la psychanalyse. En effet au début de la séance il y a un temps d’analyse ou je vous propose de dire  » tout ce qui vous passe par la tête » sans réfléchir ni juger. C’est la règle de l’ association libre mise au point par Freud. Le patient lâche prise et son inconscient peut commencer à s’exprimer. Je vous renvoie au texte de Freud : La Technique Psychanalytique.

 

Ensuite arrive le moment de création: vous allez peindre, dessiner, modeler. Là nous ne parlons pas. Quand vous jugez que ce temps de création est terminé, alors l’ analyse reprend et je vous aide à interpréter ce que vous avez ressenti en créant: quelles sensations? Quelles émotions ? A quel vécu tout ceci vous renvoie ? A quel moment de votre histoire?

 

Nous avons parlé du transfert. Dans le transfert se rejoue une relation en grande partie inconsciente .Par ce que trop douloureuse, cette relation a été « oubliée ». Dans l’ analyse et dans l’acte de création, cette relation s’exprime et nous pouvons l’ analyser. Par exemple si vous avez du mal à peindre peut être que cela vous renvoie à un père trop autoritaire qui vous interdisait de donner libre cours à votre imagination sans culpabiliser?

 

D’autre part ce visage que vous avez peint , à qui vous fait il penser?

 

On voit donc que si le transfert se matérialise dans la relation avec le psychanalyste il se matérialise aussi dans l’oeuvre et dans le processus de création.

 

séance de psychanalyse Versailles
Séance psychanalyse et art-thérapie avec Cécile Orsoni. Une femme d’age mur fait son autoportrait en adolescente

 


Comment interpréter l’oeuvre créée?

 

Nous analysons l’oeuvre produite toujours avec la technique de l’ association libre: a quoi vous renvoient ces formes, ces couleurs, ce format ? Il s’agit d’une interprétation symbolique de l’oeuvre que vous analysez comme vous le feriez pour l’image du rêve. A ce sujet je renvoie à l’ouvrage d’ Otto Rank, l’ Art et l’ Artiste.

 

Le psychanalyste Otto Rank, élève de Freud, montra qu’on pouvait interpréter les oeuvres d’art exactement comme les images du rêve par ce qu’il s’agit du même langage plastique symbolique.

 

Dans l’image du rêve comme dans la création il y a deux niveaux d’interprétation symboliqe: l ‘interprétation archétypale et l’interprétation personnelle. Pour comprendre la signification d’une image ou d’une oeuvre il faut croiser ces deux interprétations.

 

Un symbole a une dimension universelle commune à toutes les cultures et une dimension personnelle propre à l’individu. Par exemple le feu est un symbole archétypal universel mais il sera aussi chargé d’un sens personnel: si quelqu’un a faille mourir dans un incendie ce symbole du feu prendra un tout autre sens que pour une personne dont le feu représente la cheminée rassurante des grands parents.

 

Je me réfère également au psychanalyste Carl Gustav Jung qui mit au point la technique de l’imagination active et la notion d’ archétypes présents dans les rêve et dans les oeuvres d’art .

 

Nous citerons Jung: « Ainsi, le pur phantasme se marie à un élément de réalité. C’est là une acquisition de valeur inestimable, c’est un germe d’indépendance, une transition vers la maturité psychologique ».

C.G Jung, Psychologie et Poésie

 

 

 

La peinture ou le dessin matéralise le vécu de la personne . Les oeuvres crées deviennent comme autant d’images de soi qu’on a sous les yeux et qui sont donc une trace perenne de se qui s’est passé pour vous durant les séances. Votre vécu devient un objet concret que vous pouvez ressortir, regarder et interpréter autant que vous le souhaitez et autant que nécessaire.

 

Cette matérialisation du vécu oblige le patient à prendre en compte l’histoire qui s’exprime dans la création . D’un coté l’oeuvre permet de mettre à distance le vécu, de le déposer hors de soi donc de s’en séparer . Mais l’objet oblige aussi à le regarder, vous ne pouvez pas l’ignorer et ignorer que c’est vous qui avez dessiné cela.

 

la création comme un espace de jeu, l’oeuvre comme objet transitionnel

 

Cette notion d’objet transitionnel a été inventée par le psychanalyste anglais Winnicott. Dans Jeu et Réalité, Winnicott dit que le très jeune enfant fait l’ expérience de son rapport au monde en jouant. Avec cet objet qu’est le jouet, il réalise son désir et s’aperçoit qu’il a du pouvoir sur le monde extérieur . La mère l’aide à manipuler l’objet pour en faire ce qu’il veut et donc crée les conditions pour que le jeu soit plaisant et que l’enfant prenne confiance en lui et ses capacités à réaliser son désir.

 

Dans la séance d’art-thérapie et de psychanalyse, la création fonctionne comme un jouet et le thérapeute prend la place de la mère. Le patient se rend compte qu’il peut réaliser son désir dans la création et retrouve ainsi une énergie positive.

D’autres infos sur www.cecileorsoni.com

 

 

 

 

Psychanalyse et thérapie psycho-corporelle

séance de psychanalyse et hypnose Versailles, Paris
Séance de psychanalyse, hypnose et art-thérapie cabinet Cécile Orsoni 2018

Je voudrais ici rendre hommage au psychanalyste Wilhelm Reich :

« Toute impulsion psychique est fonctionnellement identique à une excitation somatique définie. ..L’excitation psychique est identique à l’excitation somatique.» in La Fonction de l’ Orgasme, Arche, p 272

L’art-thérapie est une thérapie psycho-corporelle

Lors des séances d’art-thérapie et psychanalyse que je propose,  je constate que la création artistique en faisant appel aux sens  est une thérapie psycho-corporelle. Le dispositif que je propose prends en compte les mouvements du corps ( position dans l’espace, attitude corporelle, gestes ..) et induit un maximum de contact sensoriel par exemple peindre au sol les mains dans la peinture. L’idée est de sortir le corps de ses habitudes  pour remettre en circulation une énergie bloquée qui se fige dans le corps et le psychisme.

Le dispositif corporel varie en fonction de la problématique du patient.

L’énergie qui circule à nouveau fait remonter des souvenirs, des émotions, des images, des affects. L’art-thérapie réveille une mémoire somato-psychique. . Il n’est pas rare que des douleurs par exemple un mal de ventre se réveille.. ou disparaisse.

L’hypnose assouplit les défenses psycho-somatiques

A ce stade de la séance j’ aimerais pouvoir proposer d’intervenir directement sur le corps et ses symptômes . C’est ce que Wilhelm Reich proposait à ses patients : traiter le corps en même temps que l’ esprit. Il pouvait proposer des exercices de respiration , relaxation, massages .

Dans cette approche corporelle je propose parfois à la personne de faire un exercice  de relaxation profonde par la respiration et  l’hypnose. Cette relaxation assouplit les défenses psychiques en même temps que physiques c’est à dire les tensions dans le corps et permet une prise de conscience de sensations qui fonctionnent comme une mémoire. La personne peut alors voyager plus facilement dans son inconscient et son ressenti en partant de ses sensations corporelles. Elle prend alors conscience de l’inconscient somatique. Ce travail peut intervenir à tout moment de la séance en fonction des besoins de la personne.

Peindre, modeler, dessiner

La création, par exemple la peinture produite, est une mise en image symbolique de cette expérience. L’ oeuvre produite: peinture, modelage , dessin permet de fixer et d’objectiver l’expérience émotionnelle et corporelle . Elle représente une mémoire du corps et appelle à la création d’autres images.

l’expression par l’image est plus spontanée que l’ expression verbale: « ça sort » directement.

Interpréter, associer avec la psychanalyse

Avec la psychanalyse on peut ensuite mettre des mots : il s’agit de verbaliser. Quand le temps de création ou d’hypnose est terminé je demande à la personne de mettre des mots sur ce qu’elle ressent au niveau corporel et émotionnel, la psychanalyse intervient ici. Il s’agit de mettre en relation le vécu présent avec le passé par exemple des souvenirs de situations vécues dans l’enfance; voire des souvenirs de vie foetale comme sur la photo.

La psychanalyse permet de ré-intégrer le vécu émotionnel au niveau conscient et ainsi de clore l’expérience vécue pendant la séance: avec ses mots le patient se « recadre » et peut repartir ré-unifié et rassuré.

cliquez ici pour voir une séance d’art-thérapie

 

 

 

Les psychanalystes rammènent tout au sexe ?

Vrai et faux!

Il est vrai que Freud en son temps a du lever beaucoup de tabous sur la sexualité ne serait-ce que la seule possibilité d’en parler.

Pour un homme européen du 19e siècle les « pulsions sexuelles » n’existent pas ; elles sont bonnes pour les animaux.  Il est d’ailleurs impensable que l’enfant symbole de pureté et d’innocence puisse avoir une sexualité . Ce qui qualifie et fait la valeur d’un homme au contraire c’est la pensée rationnelle et non la sensualité. 

Or Freud a montre que l’homme est mu par une energie sexuelle qui n’est pas seulement physique mais psychique et qu’ il a nommé : la libido. Quel scandale de dire que la sexualité est un phénomène  de l’esprit!  la libido est en grande partie inconsciente. Il s’agit de cette énergie qui nous pousse aimer des objets extérieurs à nous-mêmes qui peuvent être d’autres personnes mais aussi par exemple des objets d’études comme une passion scientifique, artistique ou encore un sport. Dans ces derniers cas où la sexualité n’est pas directement en jeu on dira que la libido est « sublimee. »

On voit donc que la libido n’est pas uniqument sexuelle car elle désigne l’ energîe vitale qui nous pousse à investir le monde extérieur et a y trouver du plaisir. En ce sens il est faux de dire que la psychanalyse rammène tout au sexe parce qu’on confond alors activité proprement sexuelle et « libido ».

Lorsque vous êtes déprimé vous n’avez plus envie de rien faire : votre libido se désinvestit des personnes et des activités habituellement aimees. Vous vous repliez alors sur vous-même. Ce repli peut-être tres dangereux , notamment chez les personnes âgées .

Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien?

« J’ai peur  de prendre l’avion et je suis claustrophobe .

Je veux juste qu’on me guérisse rapidement !  Comprendre les causes de mon problème ne sert à rien; la psychanalyse ne sert à rien.  »

La thérapie comportementale proposera de guérir votre symptôme rapidement : vous pourrez à nouveau prendre l’avion mais votre angoisse elle, ne sera pas supprimée. Elle circulera en vous provoquant des crises d’angoisse où elle ira se fixer sur un autre symptôme : par exemple tout à coup vous aurez peur de prendre le métro.

La thérapie comportementale ne fera que déplacer votre symptôme. Mais si vous comprenez les causes de votre angoisse vous aurez peut-être des chances de les faire disparaître complètement .

La psychanalyse vous propose de remonter dans votre enfance pour voir quel traumatisme enfoui dans l’inconscient peut être à l’origine de votre problème. Par exemple peut-être qu’un jour quand vous aviez quatre ans votre mère vous a oublié et enfermé dans une voiture, vous avez essayé de sortir par tous les moyens, vous vous êtes cru abandonné et vous avez été saisi d’une peur terrible. Mais peut-être avez-vous oublié cet épisode de votre vie ? En effet lorsqu’un on n’est pas capable de gérer un traumatisme le psychisme va tenter de refouler cette représentation c’est-à-dire de mettre de côté ce souvenir très angoissant avec les images et les émotions qui lui sont liées.

Mais ce n’est pas parce que ce souvenir a été mis de côté qu’il ne continue pas agir en vous y compris jusqu’à l’âge adulte, vous empêchant de prendre l’avion pour aller à un rendez-vous d’affaires.

Par la psychanalyse vous pourrez prendre conscience des causes. Cette prise de conscience permet de prendre du recul par rapport à votre angoisse qui va s’amenuiser. Et il n’est pas exclu que votre angoisse et vos phobies disparaissent complètement. Mais ce travail prend du temps car il faut respecter les défenses du psychisme : comme ce souvenir est très angoissant vous n’aurez pas envie d’aller voir trop vite ce qui s’est passé dans votre enfance. C’est seulement petit à petit et grâce à l’aide du psychanalyste que vous accepterez ce que vous dit votre inconscient. Contrairement aux thérapies comportementales la psychanalyse n’est pas spectaculaire mais elle permet de régler des problèmes en profondeur.

Mais tout est bon à prendre quand il s’agit d’aller mieux : thérapie comportementale et psychanalyse sont complémentaires. Le reste n’est que querelles de clocher.

La psychanalyse, un jeu intellectuel futile?

On entend  souvent dire que la psychanalyse c’est de la « masturbation intellectuelle »..

Cette assertion sous-entend deux choses : la psychanalyse sollicite uniquement l’intellect et d’autre part elle est un jeu qui n’aboutit à rien, qui ne porte pas ses fruits et qu’on pratique pour se faire plaisir.

Il est vrai que la psychanalyse s’adresse aux personnes capables de raisonner et de verbaliser, elle nécessite donc une certaine maîtrise du langage verbal et la capacité à manier des concepts. C’est pourquoi la psychanalyse ne s’adresse pas à certaines personnes par exemple aux personnes très âgées ayant perdu l’usage des mots, aux personnes délirantes, aux personnes présentant une forte déficience mentale. Néanmoins Françoise Dolto en 1976 a montré qu’un psychanalyste pouvait parler aux bébés et que cette démarche pouvait être efficace. Les bébés comprenaient certaines choses à leur manière même s’il ne pouvait pas parler et si leur intellect n’était pas encore tout à fait formé. Dans ses émissions de radio sur France Inter Lorsque l’ Enfant Parait elle conseillait aux mères de parler «  vrai » avec leur bébé.

Mais si la manipulation des mots est nécessaire en analyse,  le patient travaille essentiellement sur ses émotions et sur les affects qui surgissent lors de la cure. Le patient va remonter dans son passé en faisant des associations. Par exemple il pourra réaliser que telle situation qu’il vit aujourd’hui  lui rappelle une situation déjà vécue dans son enfance. Cette évocation va faire remonter des émotions, des sensations et des sentiments sur lesquels il faudra mettre des mots pour se les réapproprier. Le patient va donc revivre des situations plus ou moins douloureuses qu’il a tenté d’oublier, retrouvant ainsi une unité psychique perdue. Il va tenter de donner un sens nouveau à ces expériences c’est-à-dire d’en faire quelque chose qui soit une source de force.

Dans le phénomène du transfert le patient va également revivre de manière affective une relation problématique pour la répéter et essayer de la résoudre. Le plus souvent il va projeter sur la personne du psychanalyste une image parentale : son père ou sa mère. Par exemple s’il a eu une relation conflictuelle avec son père, il va pouvoir la revivre avec le psychanalyste mais peut-être que cette relation conflictuelle trouvera une issue puisque le psychanalyste ne se comportera pas comme le père et permettra au patient et à l’enfant qu’il était de vivre une relation plus heureuse.

On voit donc bien que lors d’une psychanalyse il s’agit de vivre et de revivre certaines expériences, il s’agit donc d’un travail existentiel plus que d’un travail intellectuel. Si la psychanalyse n’était qu’un travail intellectuel alors il suffirait de lire des livres de psychanalyse pour aller mieux.

Considérons maintenant l’idée selon laquelle la psychanalyse est une « masturbation » c’est-à-dire un jeu plaisant qui n’aboutit jamais ; en effet la masturbation ne donne pas d’enfants.

Tout d’abord je ne sais pas si on peut dire que la psychanalyse est une « partie de plaisir ». Même si la psychanalyse permet au patient d’aller mieux, elle l’oblige à assumer sa souffrance car  le patient est obligé de la voir pour en faire quelque chose et la surmonter. Cette démarche est parfois difficile et demande du courage. D’autre part on voit bien que la psychanalyse n’est pas de l’ordre du jeu. Il ne s’agit pas de s’amuser de manière futile avec les mots mais d’arriver à verbaliser ce qu’on n’avait pas pu se représenter jusque-là.

Enfin peut-on dire que la psychanalyse n’aboutit jamais ?

Freud avait déjà soulevé le problème en 1937 dans Analyse Terminée et Analyse Interminable On peut dire qu’il il y a  deux types d’analyse : la psychanalyse qui aboutit et celle qui est interminable. Lorsque la psychanalyse aboutit le patient va pouvoir se passer de l’analyste. Il aura suffisamment intériorisé la personne du psychanalyste pour être à lui-même son propre soutien. Dans le second cas la psychanalyse ne peut pas aboutir au sens où la personne aura toute sa vie besoin d’un soutien ; la psychanalyse devient alors une thérapie de soutien.

Pour ces personnes qui peuvent être grands dépressifs ou psychotiques, le moi a toujours besoin d’être renforcé car il est toujours fragile. Au contraire pour les névrosés l’analyse peut aboutir quand le moi a retrouvé son unité et qu’il a été suffisamment renforcé. L’aboutissement d’une psychanalyse dépend donc de la structure psychique du patient.

Mais quand la psychanalyse ne peut s’achever ce n’est pas pour autant qu’elle ne porte pas ses fruits puisque le patient aura constamment à ses côtés quelqu’un de neutre et bienveillant qui l’ aidera à avoir une vie plus épanouie.